Château de Kreuzenstein

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Château de Kreuzenstein
Image illustrative de l’article Château de Kreuzenstein
Le château vu du sud
Nom local Burg Kreuzenstein
Période ou style Néo-médiéval, roman-gothique
Architecte Carl Gangolf Kayser (reconstruction)
Début construction XIIe siècle
Propriétaire initial Johann Nepomuk Wilczek
Propriétaire actuel Hans-Christian Wilczek
Coordonnées 48° 22′ 45″ nord, 16° 18′ 32″ est
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Land Drapeau de Basse-Autriche Basse-Autriche
Ville Leobendorf
Géolocalisation sur la carte : Autriche
(Voir situation sur carte : Autriche)
Château de Kreuzenstein
Géolocalisation sur la carte : Basse-Autriche
(Voir situation sur carte : Basse-Autriche)
Château de Kreuzenstein
Site web http://www.kreuzenstein.com/

Le château de Kreuzenstein se trouve sur une colline à proximité de Leobendorf en Basse-Autriche.

Reconstruit au XIXe siècle sur les ruines d'un château médiéval démoli lors de la guerre de Trente Ans, avec la fortune de Johann Nepomuk Wilczek qui voulait en faire un tombeau familial, il a été rebâti sur une structure médiévale.

Géographie[modifier | modifier le code]

Loebendorf se trouve au nord de Vienne entre Korneubourg et Stockerau. Le château est situé à une altitude de 266 m : il surplombe le Danube d'une centaine de mètres.

Histoire[modifier | modifier le code]

Construit au XIIe siècle par les comtes de Formbach (de), le château de Kreuzenstein passe par mariage aux comtes de Wasserburg puis, grâce à Ottokar II de Bohême entre en possession des Habsbourg (1278).

En , le prédicateur anabaptiste Balthazar Hubmaïer est arrêté à Mikulov sous prétexte d'y avoir déclenché des émeutes et est emprisonné au château où il est interrogé. Refusant de renoncer à ses convictions, il est brûlé sur le bûcher à Vienne.

Jusqu'à la guerre de Trente Ans, le château reste invincible avant de tomber aux mains de Lennart Torstenson qui, à son départ en 1645, fait exploser trois parties du bâtiment.

Tombé à l'abandon, il est acheté au XVIIIe siècle par les Comtes de Wilczek. En 1874, Johann Nepomuk Wilczek consacre une partie de sa fortune à sa reconstruction en style roman-gothique tout en incorporant les ruines médiévales existantes. Sa reconstruction est supervisée par l’architecte Carl Gangolf Kayser qui s'en occupera jusqu'à sa mort en 1895 avant d'être reprise par Humbert Walcher de Molthein et Egon Rheinberger.

Wilczek rassembla dans le château une partie de ses collections de manuscrits, de mobilier médiéval et d'objets historiques, comme les catapultes médiévales achetées à la forteresse de Hohensalzburg. Dans la chapelle, des vitraux du XIIIe siècle proviennent de l'église Notre-Dame de Rouffach[1].

La reconstruction dure une trentaine d'années. Le château est inauguré le en présence de Guillaume II.

En 1915, un incendie déclenché par la foudre détruit une partie des archives et une aile de la bibliothèque.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, certaines chambres ont été gravement endommagées et de nombreuses pièces de la collection volées. Certains des manuscrits sont aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale autrichienne.

Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Ouvert au tourisme, le château a accueilli, fin juin, pendant plusieurs années un concert de musique classique. Il présente toujours un spectacle de fauconnerie.

Depuis 2013, il est le siège social de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem. Son propriétaire actuel est le comte Hans-Christian Wilczek.

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Le château a été le lieu de tournage de nombreux films :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Johann Paukert, Kreuzenstein - Histor.: topograph. Skizze, 1904
  • Alfred Ritter von Walcher, Burg Kreuzenstein an der Donau, 1914
  • Alfred Walcher-Molthein, Burg Kreuzenstein, 1926
  • Karl Kirsch, Burg Kreuzenstein: Geschichte und Beschreibung, 1979

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Günther Buchinger, Elisabeth Oberhaidacher-Herzig, Christina Wais-Wolf, Corpus vitrearum medii aevi: Österreich, p. 125- , consulté le 26 avril 2023 (de).
  2. (en-GB) Lucy Mangan, « Shardlake review – murderous monks ignite this magnificent CJ Sansom story », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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